A sa façon, mon père est quand même un type pas banal.

Passionné depuis l’enfance par le sport, il a surtout pratiqué la culture physique (à partir de 1946) puis les arts martiaux (judo, puis karaté et enfin tai-chi).

Il a osé franchir le pas, ce qu’une multitude de gens n’osent pas : essayer de vivre de sa passion. Ainsi, à + de 40 ans, il a passé son Brevet d’Etat d’Educateur Sportif et ouvert son premier centre d’arts martiaux dans les années 70.

Il est un professionnel reconnu ( cf : hommage de la revue Karaté Bushido pour ses 90 ans ) et peut aussi remercier les Bruce Lee et autres Chuck Norris d’avoir rendu  célèbres les arts martiaux et permis la démocratisation de ces pratiques : mon père a pu vivre de sa passion pendant près de 25 ans.

Bon, c’est sûr qu’avec un père professeur de Karaté tu fais moins de conneries quand t’es minot …

 

Mais l’avantage de l’inconvénient c’est que, quand tu maîtrises le Yoko Tobi Geri , les copains viennent pas trop d’escagasser à l’école …

 

J’ai pris la photo ci-dessous lors de championnats d’Europe de Karaté qu’il avait organisé en 1981.

Entre les officiels de la Fédération Française, ce n’est pas moins que Sensei Hirokazu Kanazawa (1931-2019), 10ème Dan, l’un des derniers élèves de Gichin Funakoshi (le fondateur du Karaté shotokan)  et fondateur à son tour de la Shotokan Karate-do International Federation.

Pour l’anecdote, et la malice qui ressort de cette photo, le sensei n’avait encore jamais vu mon père habillé autrement qu’en kimono.

Aujourd’hui encore, à 92 ans, toujours passionné, il continue de pratiquer et enseigner. Peut-être un futur Robert Marchand …