L’amplificateur est le maillon qui sert à amplifier l’énergie fournie par la source, pour, à son tour, alimenter les haut-parleurs.

 

Il possède donc au moins une “entrée” pour y brancher une source, et une “sortie” pour y brancher des haut-parleurs.

Si il n’y a qu’une entrée, en général c’est une entrée “ ligne ” (que ce soit avec 2 prises RCA/XLR ou 1 prise DIN/jack) dans laquelle on peut donc brancher directement un lecteur CD, un tuner, un DAP … Mais dans laquelle on ne pourra pas brancher directement une platine vinyle (l’énergie est trop faible) : il faudra un préampli phono.

Si il y a plusieurs entrées, il est possible que l’on trouve une entrée ” phono ” pour brancher directement une platine vinyle et une/des entrée(s) ” ligne ” qui vont s’appeler : tuner, CD, Tape …

Si c’est un ampli ” stéréo ” il y aura au moins 2 paires de prises pour les haut-parleurs (+/- G et +/- D), il faudra vérifier quelle est l’impédance minimale acceptable par cet amplificateur, c’est souvent écrit à côté des prises : ex. de 4 ohm à 8 ohm. Si c’est un amplificateur qui ne peut ” driver” que des enceintes d’au moins 8 ohm il ne faudra pas y brancher des 4 ohm au risque de le mettre à genoux, voire de l’endommager.

Un amplificateur est principalement caractérisé par :

– la puissance qu’il sera capable de générer ( en W ),

– l’impédance qu’il sera capable de ” driver ” (en ohm),

– son(ses) impédance(s) d’entrée(s) (en ohm),

– son gain (en dB),

– ses capacités à ne pas trop ” abimer ” le signal pendant l’amplification (bande passante, taux de distorsions, diaphonie, rapport S/B …).

Ces différentes caractéristiques dépendent en partie de la technologie utilisée (types de composants, schémas électroniques …). Ainsi, on précise souvent  :

– Amplificateur analogique ou numérique

– Amplificateurs à tubes (lampes) ou amplificateur à transistors

– Classe d’amplification A ; AB ; B ; T ; D

Un amplificateur sera donc choisi en fonction :

– de ses caractéristiques, afin de s’adapter aux autres maillons de la chaine.

– du plaisir musical qu’il procure lorsqu’il fonctionne.

Si la technologie utilisée ne doit pas influencer le choix (Jean trouvera son plaisir musical avec un ampli à tubes, Pierre avec un ampli numérique …) en revanche quelques caractéristiques seront à considérer en amont :

– le nombre d’entrées  : c’est pas mal d’avoir juste à tourner un commutateur (plutôt que de débrancher/rebrancher) quand on a 3/4 sources différentes (CD, tuner, phono…). En revanche l’entrée ” phono ” n’est pas forcement un critère de choix car on pourra obtenir facilement une meilleure qualité avec un petit préampli phono indépendant.

– la puissance : qui n’aura pas besoin d’être démoniaque si notre paire d’enceinte est à bon (ex. 90 dB/W) voire très bon rendement (ex. 95 dB/W), mais qui devra l’être si les enceintes sont plus gourmandes (ex. 85 dB/W) …

Rarement pris en compte le gain peut être important au point de se retrouver avec un amplificateur de 100 w qui ne délivrera jamais plus de 10 W … je m’explique :

Le gain de l’amplificateur correspond, pour faire simple à sa capacité de multiplier la tension qu’il recoit de la source. Il s’exprime donc en dB et par ex.  un gain de 20 dB en tension signifie que le signal est amplifié 10 x, 20 x pour 26 dB, 40 x pour 32 dB (en tension ça double tous les 6 dB) …

Le risque de ne pas pouvoir exploiter la puissance de l’amplificateur est le suivant : c’est, bouton de volume à fond, avoir une tension de sortie bien inférieure à celle permise.

Ce risque est d’autant plus élevé que :

– l’impédance des enceintes est élevée (8 Ohm et +), par exemple il faut 10 V pour obtenir 10 W dans un haut-parleur de 10 Ohm (P = U²/R),

 – le niveau de sortie de la source est faible (- de 2 V),

 – le gain de l’amplificateur, l’objet du débat, est faible (< à 30 dB),

Par exemple, voici un mauvais choix : un ampli de 200 W de puissance et 26 dB de gain pour des enceintes de 10 Ohm avec une source qui ne délivre un signal que d’1 V. A fond la tension envoyée aux enceintes sera de : 1 V x 20 = 20 V, ce qui donnera une puissance de : 20 x 20 / 10 = 40 W.

On se retrouve bien avec un ampli de 200 W qui ne délivrera jamais plus de 40 W ! … CQFD