Ces câbles permettent de relier les enceintes à l’amplificateur, ils sont donc internes pour les enceintes ” amplifiées “.

Hormis dans les chaines vendues complètes ( type mini-chaîne ) ou quelquefois avec la paire d’enceintes ( généralement d’entrée de gamme ) ces câbles ne sont pas fournis, il faut donc les acheter à part.

La longueur gagnera à être ” ajustée ” une fois le positionnement des éléments définis, un câble altère toujours un minimum le courant qui passe dedans et, comme pour le café en poudre,  c’est pas la peine d’en rajouter ! Ainsi, si l’amplificateur n’est pas positionné au milieu des enceintes, et vu la vitesse de propagation de l’électricité dans un conducteur, il est tout à fait possible d’avoir des longueurs différentes pour les 2 canaux : ça fait moins de câble qui traîne et ça coûte moins cher.

Le critère technique de choix est celui de la section des conducteurs, qui peut aller de 0,75 mm² à + de 6 mm². Ce choix doit se faire principalement en fonction :

-de l’impédance des enceintes : Des enceintes de 4 ohm demanderont, à puissance identique, 2 x plus de courant ( en Ampère ) que des enceintes de 8 ohm

– de la puissance à passer, elle-même étant fonction du rendement des enceintes ( en dB/W ) et du niveau moyen d’écoute ( en dB ) : si l’on écoute ” pas fort ” ( 100 dB ) des enceintes de 100 dB/W la puissance électrique n’est que de 1 W, alors que si l’on écoute ” fort ” ( 114 dB ) des enceintes de 84 dB/W la puissance électrique est de 1.000 W !

Concrêtement, si avec des enceintes de 8 ohm et d’un rendement supérieur à 90 dB/W des câbles de 1mm² pourront faire bonheur ( mais des 6 mm ² aussi ), il conviendra d’utiliser des câbles de plus forte section  ( > 2,5 mm² ) pour les enceintes de 4 ohm d’un rendement inférieur à 90 dB/W …

Ce sont surtout les critères technologiques ( matériaux, architecture … ) qui vont faire le prix du câble, et, à la différence des câbles secteur, on peut quand même trouver une pseudo-corrélation entre satisfaction et coût : on en a pour son argent, mais, comme souvent, pas de façon proportionnelle, il faut dépenser beaucoup plus pour avoir un peu mieux …

Avec des éléments plutôt d’” entrée ” de gamme, on peut acheter des câbles qui sont bien notés par de ( nombreux ) utilisateurs sur les sites marchand, comme par ex. le Sommercable Orbit 240MKII ( j’ai pas d’action ), ou du fil de câblage OFC gaine PTFE ( qui existe dans presque toutes les sections ).

 

Vous pouvez aussi essayer du câble de ” téléphone ” ( 4 paires 0,5 ~ 1,5 mm² ) ou de  ” portier ” ( 5 paires 0,6 ~ 3 mm² ). Effectivement, si le cuivre utilisé dans ces câbles non hi-Fi est peut-être moins ” performant ” ( moins désoxygéné ) l’architecture en fil de Litz ( chaque brin est isolé ) fait qu’il y a moins de chocs d’électrons qu’avec les câbles multibrins ( où les électrons passent sans cesse d’un brin à un autre ) : ceux qui essaient sont rarement déçus et trouvent la restitution encore plus agréable qu’avec des câbles Hi-Fi d’entrée de gamme. Concrêtement, il faut utiliser 2 longueurs par canal ( 1 pour le +/rouge et 1 pour le -/noir ) en dénudant et reliant, de chaque côté, les 8 ou 10 brins. Donc pour faire 2 câbles de 2m50 il faut en acheter 10m.

Pour les éléments de ” moyen ” et à fortiori de ” haut ” de gamme, il convient d’utiliser des câbles d’un niveau ( de transmission / isolation ) adapté pour exploiter totalement les qualités des autres maillons. On rappelle que le niveau global d’une chaîne est celui de son maillon le plus faible.

Ici il faudra commencer par se fixer une limite de prix car ça peut vite flamber et dépenser le prix d’un beau living, voire d’une voiture, dans des bouts de fils doit être un acte réfléchi … par ex. 5 % du prix total de la chaîne.

Une fois encore, il faut éviter d’avoir des aprioris à propos des matériaux utilisés (cuivre pur, argent pur, cuivre argenté … ), sur son système Jean pourra préférer la restitution avec des câbles en cuivre argenté plutôt qu’avec d’autres en cuivre pur, ce sera l’inverse pour Paul…

Lorsque les enceintes peuvent être bi-câblées ( 2 paires de connecteurs : 1 paire pour le registre ” aigu ” et 1 paire pour le registre ” grave “ ), il ne faut pas hésiter à le faire, car souvent, à budget identique, on gagne à utiliser un câble de moindre section pour l’aigu et un autre à plus forte section pour le grave.

Pour les connexions, c’est plutôt mieux d’insérer directement les câbles dénudés dans les borniers ( ce qui évite aux électrons de traverser encore d’autres matériaux ), il faut dans ce cas vérifier régulièrement ( ex. tous les 6 mois ) le bon serrage des borniers qui ont tendance à se déserrer ( surtout côté enceintes avec les vibrations ).

A la différence d’une cellule phono, un câble haut-parleur peut se prêter et s’acheter d’occasion. Le mieux est donc d’essayer les câbles des copains chez soi, si possible sur des durées représentatives ( 2/3 semaines ). Des vendeurs professionnels comme ” Hi-Fi câbles “* ( j’ai pas d’action )  proposent le prêt sous caution : L’essayer c’est pas toujours l’adopter …

 

En résumé :

– Determiner les longueurs et la section ” minimale “

– Se fixer une limite de prix

Bi-câbler quand c’est possible

– Faire les essais, par prêt, sur au moins 2/3 semaines

 

* De nombreux artisans Français proposent des câbles de qualité, c’est pas plus mal si nous pouvons les faire (sur)vivre …