Nous sommes capables d’entendre des sons qui sont en fait des vibrations de l’air, dont les fréquences sont comprises entre 20 et 20.000 Hertz.

 

Les instruments de musique ( y compris la voix ) sont donc concus pour jouer des notes comprises dans cette plage, pour faire simple : la gamme.

Cette gamme est composée d’octaves, la fréquence de la note de l’octave supérieure étant le double de celle de l’octave inférieure. Ainsi, en général, on décrit 11 octaves dans la plage de fréquences que nous pouvons entendre : du DO de l’octave -1 (16,4 Hz) jusqu’au RE# de l’octave 9 (19.912 Hz).

Le diapason produit un LA de l’octave 3 (généralement 440 Hz) donc de la 5ème octave en fait (puisque l’on commence à -1).

Si la musique électronique permet de produire les notes des octaves extrêmes, les instruments de musique et les voix humaines sont plus limités, seul vraiment l’orgue est capable de jouer l’octave -1 (de 16 à 32 Hz).

On remarquera sur le schéma la capacité de la harpe à délivrer, comme le piano, plus de 7 octaves …

La portée n’est évidemment (elle a quelques siècles) pas prévue pour les instruments électroniques modernes, comme on le voit, elle permet d’écrire “facilement” les notes des octaves 1 à 5, en deçà et au-delà on sort vraiment du cadre …

Le cas du piano est typique de l’évolution dans l’histoire de l’utilisation de la plage de fréquences des compositeurs.

Ainsi, d’une cinquantaine de touche au 18ème siècle, il est passé à 60 puis au standard actuel de 88 touches (52 blanches pour les 7 notes diatoniques et 36 noires pour les notes chromatiques) ce qui permet de jouer 7 octaves.

C’est au 19ème siècle que furent fabriqués des pianos à 97 touches, puis ensuite des pianos à 102 touches : du DO / -1 (16 Hz) au FA / 7 (5.500 Hz) les compositeurs purent alors exploiter plus de 8 octaves, comme par ex. BARTOK qui inscrit un Fa / -1 (21,8 Hz)  dans son 2ème concerto, ou SCRIABINE qui inscrit un Ré / 7 (4.600 Hz) dans sa 6ème sonate …

Si depuis 1955 la fréquence du LA3 ( ou A4 ) est normalisée par l’ISO ( organisation internationale de normalisation ) à 440 Hz, cela n’a pas toujours été le cas.

Au XVII ème siècle il était souvent autour de 400 Hz, au XVIII ème c’était le 415 Hz qui faisait référence ( le LA baroque Allemand ) et au XIX ème il était encore dans les 430 Hz.

C’est pour le LA de référence des orgues que la plage de fréquences a été la plus importante selon les époques et les régions de – de 380 Hz à + de 500 Hz.

Les diapasons ce sont adaptés au fil du temps, on en trouve de 392 Hz (le LA baroque Français ) à 466 Hz ( le LA de la période Renaissance ) …

La note de musique est un symbole permettant de représenter un fragment de musique. Elle comporte souvent 3 parties :

– la tête de note qui correspond à la hauteur du son (sa fréquence en Hz) qui est souvent ovale mais peut être rectangulaire, triangulaire (percussions) … elle peut être évidée (blanche) ou pleine (noire)

– la hampe, qui n’existe pas sur les rondes, permet, par exemple, de distinguer 2 voix sur une même portée (l’une ayant toutes ses hampes orientées vers le haut et l’autre vers le bas)

– la durée qui peut être représentée par un ou plusieurs crochets (simple croche, double croche…) ou par une ou plusieurs barres épaisse(s), l’assemblage des durées de notes constituant le rythme …

La note est caractérisée par 5 facteurs essentiels :

– sa hauteur, qui correspond à la fréquence fondamentale, qui va du DO/-1 (16 Hz) au Si/9 (16 kHz),

– sa durée, par exemple la noire vaut la moitié de la blanche et le double de la croche,

– son intensité indiqué par une nuance, qui va du pianississimo (très très faible) au fortississimo (très très fort),

– son timbre qui est la somme des composantes ( ou partiels ), comme par ex. les harmoniques,

– son expression qui représente la marge de manœuvre offerte au musicien pour modifier le son qu’il produit.